jeudi 18 novembre 2010

Le FBI veut un accès aux données privées sur Facebook

Société 2.0 -

Mardi, le directeur du FBI s'est rendu dans la Silicon Valley pour rencontrer plusieurs responsables de services en ligne. Parmi ces derniers, le patron de la police fédérale américaine a rencontré des représentants de Google et de Facebook. Il a défendu devant eux le principe d'une extension de la surveillance en ligne.

Le FBI aura-t-il bientôt un accès privilégié aux informations personnelles hébergées par certains services en ligne ? C'est en tout cas ce que souhaite son directeur, Robert Mueller. En poste depuis 2001, celui-ci s'est rendu mardi dans la Silicon Valley, en Californie, pour rencontrer plusieurs hauts responsables de ces services Internet, a révélé hier le New York Times.

Le chef de la police fédérale américaine a notamment rencontré des représentants de Google et de Facebook, dont les services en ligne sont particulièrement populaires auprès de nombreux internautes. Accompagné de l'avocate générale du FBI, Valerie Caproni, Robert Mueller a défendu le principe d'une surveillance accrue des activités en ligne, à travers l'extension de la loi américaine Communications Assistance for Law Enforcement.

Ce texte, passé en 1994 sous la présidence de Bill Clinton, est le cadre légal des écoutes aux États-Unis. Elle permet au FBI de procéder à des interceptions sur des lignes téléphoniques et au niveau des routeurs des fournisseurs d'accès à Internet. Or, celle-ci souffre d'une certaine obsolescence face à certains nouveaux moyens de communication.

Le déplacement de Robert Mueller dans la Silicon Valley montre que le FBI veut obtenir la coopération des services en ligne, dans la mesure où Internet devient le principal moyen de communication des individus. Pour faciliter le travail d'investigation et de surveillance de l'agence, Robert Mueller est partisan d'une révision de la loi de 1994, afin d'imposer une nouvelle réglementation aux services Internet.

Ni Google ni Facebook n'ont commenté la visite du directeur du FBI. Tout juste le porte-parole du réseau social a confirmé qu'il s'était bien rendu au siège de l'entreprise, a indiqué le New York Times. Signe que le FBI prend ce dossier très à cœur, la presse américaine avait estimé que l'agence avait déboursé 9,75 millions de dollars pour inciter les éditeurs de services en ligne à développer des solutions d'écoute des communications.

En septembre, les autorités américaines ont demandé au Congrès de soutenir un projet de loi qui obligerait tout les éditeurs à l'origine d'un service de communication de garantir la possibilité d'une interception électronique. Dans le cas d'une solution chiffrée, comme avec les appareils BlackBerry, les sociétés auraient l'obligation de concevoir une méthode de déchiffrement destinée aux autorités, dans le cadre d'une instruction judiciaire.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

La Grande-Bretagne ne défendra pas la neutralité du net

Télécoms -

Le gouvernement britannique souhaite autoriser les FAI à donner la priorité aux services d'éditeurs partenaires ou à certains types de contenus, en exigeant simplement un effort de transparence vis à vis des consommateurs.

Selon le Financial Times, le ministre britannique des Communications Ed Vaizey devrait affirmer ce mercredi à l'occasion d'une conférence sur les télécommunications que les fournisseurs d'accès à Internet doivent avoir le droit de favoriser le contenu d'un éditeur par rapport à un autre, tant que leurs clients en sont informés de manière transparente. "Créer les contenus et les réseaux du futur demande des investissements", devrait ainsi déclarer le ministre. "Cela veut dire que les FAI devraient pouvoir gérer leurs réseaux pour assurer une bonne qualité de service. Le point clé c'est que le consommateur doit en être informé et être conscient de ce qu'ils achètent et des limitations qui y sont attachées".

Cette position n'est pas très surprenante, si on en juge par la réponse adressée par la Grande-Bretagne (.pdf) à la consultation publique lancée en juin dernier par la Commission européenne sur la neutralité du net. Alors que la réponse de la France (.pdf) est relativement précise, et détaillée en 18 pages, la réponse britannique tient en deux petites pages qui commencent par indiquer qu'à sa connaissance il n'y a pas encore de problèmes avec la neutralité et l'ouverture du net. Elle donne l'impression de ne pas vouloir aborder frontalement le sujet.

"La Grande-Bretagne estime que l'approche actuelle par la libre concurrence de la fourniture d'accès (à Internet) a bien fonctionné par le passé, et que nous ne devrions donc tenter d'y apporter le moindre changement qu'avec prudence", écrit le gouvernement d'outre-Manche. Il plaide pour que les conditions d'atteintes à la neutralité du net soient fixées par les autorités administratives compétentes, après consultation des industriels, et non par la loi.

La réponse britannique insiste en revanche sur la nécessité de transparence vis à vis du consommateur, ce qui fait consensus auprès de tous les états. Mais pour reprendre l'image chère à Benjamin Bayart, le président de French Data Network (FDN), ça n'est pas parce que l'on peut afficher sur l'étiquette d'un yahourt qu'il contient du mercure qu'il faut autoriser la vente de ce yahourt dangereux pour la santé. Il devrait en être de même pour les mesures dangereuses pour la liberté d'expression et la liberté d'entreprendre.

Jérémie Zimmermann, le porte-parole de la Quadrature du Net, l'expliquait devant la Commission européenne le 11 novembre dernier : "la capacité à publier (dans des conditions égales) a été offerte à chacun avec Internet. Et c'est là la principale amélioration sur les technologies précédentes. Et c'est cela qui est en jeu aujourd'hui".

Il rappelait ce passage clé de la décision du Conseil constitutionnel contre l'Hadopi : "La liberté de communication et d'expression, énoncée à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, (...) implique aujourd'hui, eu égard au développement généralisé d'internet et à son importance pour la participation à la vie démocratique et à l'expression des idées et des opinions, la liberté d'accéder à ces services de communication au public en ligne". Il ne s'agit pas simplement de protéger la liberté d'accéder à des contenus, mais bien aussi la liberté d'en émettre, dans des conditions qui ne soient pas discriminatoires.


Jérémie Zimmermann's intervention at the EU Commission Summi
envoyé par QuadratureDuNet. - L'actualité du moment en vidéo.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Hachette signe un accord avec Google sur la numérisation

Société 2.0 -

Alors que plusieurs éditeurs français se méfient de Google, Hachette a décidé de signer un accord sur la numérisation d'ouvrages épuisés. L'accord portera sur près de 50 000 ouvrages. Néanmoins, le groupe continue de soutenir solidairement l'action en justice menée par le Syndicat National de l'Édition contre Google.

L'édition française ne présentera donc pas un front commun et uni face à Google. Alors que plusieurs éditeurs ont décidé d'attaquer en justice le géant du web, Hachette a annoncé a signature d'un accord sur la numérisation avec la firme américaine. Ce partenariat portera sur des livres épuisés issus du catalogue du groupe Hachette. Le Figaro, qui rapporte l'information, indique que cela concernera entre 40 000 et 50 000 ouvrages.

"Nous avons décidé de distinguer le passé de l'avenir. Les agissements passés de Google ont déclenché une plainte et le procès ira jusqu'au bout. Mais nous avons décidé d'aller de l'avant et de passer un accord pour trouver enfin un accord légal à la numérisation des livres épuisés par Google" a expliqué Arnaud Nourry, le directeur général de Hachette Livre.

En décembre 2009, l'éditeur La Martinière et le Syndicat National de l'Édition, dont Hachette est membre, ont obtenu une victoire judiciairedevant le tribunal de grande instance de Paris. Le géant américain, qui a fait appel, a été condamné à verser 300 000 euros de dommages et intérêts et devra s'acquitter d'une astreinte de 10 000 euros par jour tant que les documents concernés figureront sur Google Livres.

Fin mars, plusieurs éditeurs français (Albin Michel, Flammarion, Eyrolles et Gallimard) ont entamé des actions en justice contre Google. Ils reprochent à la firme américaine de violer leur propriété intellectuelle en numérisant les ouvrages français disponibles dans les bibliothèques américaines, pour ensuite en diffuser des extraits sur la bibliothèque numérique de Google.

La défiance des éditeurs français intervient à l'heure où le livre numérique se développe rapidement, notamment outre-Atlantique. L'an dernier, Amazon avait annoncé que les ventes d'ouvrages numérisés avaient été supérieures à celles des livres physiques pendant la période de Noël. Une étude de Forrester publiée au début du mois a enfoncé le clou, en affirmant que ce marché pèse désormais près d'un milliard de dollars.

"Non seulement les éditeurs doivent considérer le numérique sérieusement, mais en plus ils doivent en faire le nouveau mode de diffusion par défaut pour l'édition, afin de se préparer au jour où la publication de livres physiques sera une activité secondaire qui soutiendra l'économie de l'édition numérique. Et cet énorme retournement se produira plus rapidement dans l'édition que dans les autres secteurs de médias" avait prévenu un analyste de Forrester.

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Sarkozy pris de remords sur la loi Hadopi ?

Le Président de la République a-t-il pris conscience qu'il allait dans le mur avec la riposte graduée, ou entre-t-il simplement en campagne électorale avec l'espoir de retrouver les voix qu'il a perdues auprès des internautes ? Le député Lionel Tardy, membre de l'UMP mais opposant résolu à la loi Hadopi, a indiqué au Nouvel Observateur que Nicolas Sarkozy s'était spontanément exprimé sur le sujet lors d'une réunion avec les députés de la majorité, ce mercredi.

"Dans une sorte de mea culpa, il a dit que faire adopter la loi était nécessaire, mais qu'il faut maintenant revoir un certain nombre de choses", rapporte Lionel Tardy, qui ajoute que le Président "semble avoir changé de position et vouloir passer à autre chose que le simplement répressif".

Qu'il nous soit permis d'être sceptiques. Le chef de l'Etat, candidat non déclaré à sa réélection en 2012, suit simplement une stratégie établie de longue date. D'abord montrer le bâton pour rassembler dans son camp les partisans du tout-sécuritaire, puis tendre la carotte pour élargir ses soutiens en misant sur la capacité des électeurs à rapidement oublier.

Nicolas Sarkozy, qui avait intimé récemment à Koucher de promouvoir la riposte graduée dans une conférence sur la liberté d'expression (sic), accompagne le mouvement initié par la publication du décret sur lalabellisation de l'offre l'égale et la régulation des DRM, et suivi par ses fidèles lieutenants. La députée Muriel Marland-Militello, rapporteur de la loi Hadopi au sein de la Commission des affaires culturelles, a elle-même demandé cette semaine que le volet pénal de la riposte graduée soit suspendu. Mais pour de mauvaises raisons. Elle demande que soient d'abord labellisées les offres légales, alors que c'est la labellisation des moyens de sécurisation qui est indispensable.

Dans sa dernière conférence de presse, l'Hadopi avait elle-même refusé toute question sur la réponse graduée, n'acceptant que d'évoquer les volets "développement de l'offre légale" et sécurisation de l'accès à Internet.

En portant un discours plus positif à l'égard des internautes, le futur candidat espère faire oublier la manière dont la riposte graduée a été défendue par le gouvernement, la manière dont les élus UMP l'ont voté fièrement même lorsqu'ils étaient contre, le dédain exprimé à l'encontre du Parlement Européen et de la société civile (à de nombreuses reprises), l'obstination à ne pas vouloir entendre les argumentations contre Hadopi, et à censurer ses propres troupes de jeunes.

Mais il ne faudra pas oublier, car sur le fond le Président n'a pas changé d'un iota. Il faudra plus que d'artificiels labels et autres Carte Musique Jeune pour faire croire au contraire.

A titre d'exemple, plutôt que de s'interroger sur les raisons profondes pour lesquelles la quasi totalité des entreprises à succès sur le net sont américaines et non européennes, Nicolas Sarkozy invoque à son tourl'idée de taxer Google. "Il a dit qu'il faut revoir pas mal de choses dans l'économie numérique. Il a expliqué que ce n'est pas normal que des géants comme Google fasse des millions d'euros de bénéfice en France sans en payer les impôts", rapporte ainsi M. Tardy.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Harry Potter et les Reliques de la Mort fuite sur BitTorrent, en partie

Peer-to-Peer -

Programmé pour sortir la semaine prochaine en France, Harry Potter et les Reliques de la Mort s'est retrouvé partiellement sur BitTorrent. En effet, les 36 premières minutes du film peuvent être récupérées dans un fichier torrent déjà listé par de nombreux sites spécialisés. Une fuite qui étonne, tant par la date de la fuite que par sa qualité.

C'est une nouvelle qui ne tombe décidément au plus mauvais moment pour Warner Bros. Alors que le premier volet de Harry Potter et les Reliques de la Mort doit sortir au cinéma dans les prochains jours (le 24 novembre en France), une partie conséquente du film s'est retrouvée sur Internet. Depuis hier, de nombreux sites spécialisés dans les liens Torrent recensent déjà le fichier.

Néanmoins, il ne s'agit pas du film dans son intégralité. En effet, seules les 36 premières minutes du film se sont retrouvées en ligne, alors que le film dure 2 heures 25 minutes. D'après Wired, qui rapporte l'information, un marquage numérique est visible à l'image, laissant supposer que la fuite provient d'un DVD produit par le studio américain.

"La nuit dernière, une partie d'Harry Potter et les Reliques de la Mort : partie 1 a été volée et publiée illégalement sur Internet" a déclaré Warner Bros dans un communiqué. "Cela constitue une violation grave de la propriété intellectuelle de Warner Bros. Nous travaillons activement pour restreindre et / ou retirer les copies qui pourraient être disponibles. En outre, nous enquêtons vigoureusement sur cette affaire et nous poursuivrons les personnes impliquées" a prévenu le studio.

Ce n'est pas la première fois qu'une œuvre liée à la saga de Harry Potterse retrouve en ligne illégalement. Depuis la sortie du premier film en 2001, les aventures du jeune sorcier sont régulièrement en tête des films les plus demandés sur les réseaux peer-to-peer. En 2002, le film s'est retrouvé dans le Top 5 des fichiers les plus recherchés, selon un classement organisé par la presse britannique.

La publication des 36 premières minutes du film laisse songeur. S'il s'agit effectivement d'un DVD interne produit par Warner Bros, pourquoi la source n'a-t-elle pas publié le film dans son intégralité ? Les individus qui décident de mettre un film illégalement en avant première n'ont aucun intérêt à dévoiler une fraction du film. Dès lors, c'est à se demander si la fuite n'a pas été organisée pour susciter un bruit médiatique autour du film.

Interrogé par Wired, Torrentfreak souligne que la qualité de la fuite est "hautement inhabituelle". Dans la mesure où le dernier film de Harry Potter est découpé en deux grands volets (la sortie de la deuxième partie est programmée pour l'an prochain), il n'est pas impossible d'imaginer une stratégie de buzz pour attirer les spectateurs dans les salles, après les avoir appâté avec cette fuite.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Un cadre de Facebook épinglé par le Midi Libre

A l'occasion du DigiWorld Summit 2010, organisé à Montpellier, le Midi Libre a interrogé le directeur général de Facebook Mobile, Henri Moissinac, en concentrant ses questions sur la modération et le contrôle des données publiées sur le réseau social. Le journal juge ses propos "surprenants", et l'attaque durement.

Le Midi Libre s'étonne notamment que des pages comme celles de la Fondation Abbé Pierre ou du réalisateur Yann Moix aient pu être fermées sans préavis, sans doute sur dénonciations abusives d'internautes. "Les affaires de suppression sans préavis de pages d'artistes ou d'intellectuels ou de censure pure et simple de photographies, comme la dernière publicité des Scissors Sisters ou du rappeur Kanye West, se succèdent, et provoquent quantités de réactions", rapporte le journal. Interrogé, Henri Moissinac reconnaît que "non, il n'y a pas de modération" exercée par Facebook, et que les pages ont dû être fermées "à cause d'une erreur ou d'un processus naturel".

Mais c'est surtout sa réponse sur l'effectivité du droit à l'oubli qui a agacé le journal. "Facebook est l'un des services les plus faciles pour ça, parce qu'à la différence d'autres, on peut supprimer toutes les informations sur Facebook, et quand on l'efface c'est complétement disparu", assurait le directeur de Facebook Mobile. Mais le Midi Libre rétorque que "la démarche de suppression proprement dite, est extrêmement longue et compliquée (12 formulaires différents sont à remplir) et il faut compter un délai de 6 mois minimum pour la prise en compte de la demande".

Enfin, en tout début d'interview, M. Moissinac esquive maladroitement une question sur la politique de la société américaine face aux apéros Facebook qui ont généré des polémiques grotesques sur la responsabilité du réseau social. Il répond qu'il ne sait pas de quoi il est question, qu'il découvre le débat, parce qu'il ne vit pas en France. "Mais vit-il sur la même planète ?", se demande le journaliste. Il vit en fait à San Jose, en Californie.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Inde : l'accord pour accéder aux données BlackBerry bientôt finalisé

High-Tech -

La presse indienne rapporte que l'accord en cours de négociation entre Research In Motion (RIM) et le gouvernement indien est sur le point d'être finalisé. Celui-ci doit permettre aux services de sécurité d'accéder à certaines données privées.

L'accord entre Research In Motion (RIM) et le gouvernement indien n'a semble-t-il jamais été aussi proche. Citant des sources anonymes travaillant au ministère de l'intérieur indien, le quotidien indien Mint rapporte que les négociations entre les deux parties ont progressé ces derniers jours, en particulier sur la question des courriers électroniques professionnels.

"Ils (RIM, ndlr) ont accepté le principe de nous fournir des données enregistrées en provenance de leurs serveurs" a informé une source proche de ce dossier. "Ils nous ont assuré qu'ils vont d'abord régler cette question entre eux et trouver un moyen de répondre à nos demandes. Plus tard, il pourront nous fournir un accès direct au BlackBerry Enterprise Server (BES)" a-t-il ajouté.

Les négociations entre la société canadienne et les autorités indiennes bénéficient d'un report de l'ultimatum, initialement fixé au 31 octobre. Désormais, l'accord doit être finalisé au plus tard le 31 janvier 2010. Dans le cas contraire, l'Inde pourrait interdire à Research In Motion l'accès à son marché. Un coup dur pour RIM, qui a séduit pour l'instant plus d'un million de consommateurs.

Pour mémoire, l'Inde veut accroître sa capacité de surveillance sur Internet. En effet, le pays a des relations parfois instables avec le Pakistan, un voisin nucléaire secoué par des troubles internes. Par ailleurs, la situation tendue au Cachemire et les attaques terroristes qui ont frappé Bombay en 2008 obligent le gouvernement à accentuer la surveillance en ligne, quitte à égratigner la politique de confidentialité de certaines sociétés.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Google TV aura accès aux émissions de la BBC

TV Numérique -

Tandis que Google TV fait face à l'hostilité de nombreuses chaînes télévisées, tant en Europe qu'en Amérique du Nord, la BBC adopte une toute autre approche. La chaîne britannique constate que Google TV ne fait que diffuser des contenus déjà présents sur le web. Elle n'envisage donc pas d'empêcher Google TV d'accéder à ses programmes.

C'est mieux que rien. Alors qu'un vent de défiance s'est levé contre Google TV aux États-Unis et en Europe, la plate-forme interactive proposée par la firme de Mountain View pourra au moins compter sur le soutien d'une grande chaîne de télévision britannique. En effet, Les Échos ont indiqué hier (lien payant) que la BBC n'avait pas l'intention de bloquer ses programmes sur Google TV.

"Il y a un gros problème de compréhension autour de Google TV, qui ne fait reprendre des contenus déjà disponibles sur le web" a rappelé Daniel Heaf, le directeur des contenus numériques de BBC WorldWide. "Je n'ai pas de problème avec cela. Je suis pragmatique. La seule question que je me pose, c'est : est-ce que je peux vendre mon contenu mieux que ne le fait Google ?" a-t-il poursuivi, dans des propos rapportés par Freenews.

"Si ce n'est pas le cas, pourquoi ne pas tirer profiter profit de la force de frappe de Google et partager les revenus publicitaires ?" a conclu Daniel Heaf. Cette idée de partager les revenus publicitaires est évidemment loin d'être partagée dans le reste du monde. Le directeur délégué d'eTF1, Jean-François Mulliez, avait expliqué début novembre que son groupen'avait pas à partager son audience avec des tiers.

"Le flux de TF1 ne peut cohabiter avec des applications tierces. D'abord pour des contraintes réglementaires. Mais aussi pour des raisons économiques. Si l'on achète un match de foot à plusieurs millions d'euros, nous ne voyons pas pourquoi un tiers pourrait profiter de notre audience pour générer des revenus sans notre accord". Les chaînes françaises proposent d'ailleurs une charte de bonne conduite aux fabricants de téléviseurs pour les dissuader de soutenir Google TV.

Cette hostilité se retrouve également outre-Atlantique, puisque plusieurs réseaux de chaînes télévisées limitent ou bloquent la diffusion de leurs émissions sur la plate-forme interactive. Ces derniers craignent que Google récupère à son profit une partie des revenus publicitaires générés dans le secteur de la télévision. Pourtant, Google ne fait qu'accéder aux programmes déjà disponibles sur le web.

Par le passé, la BBC n'a pas hésité à miser sur le web ou le peer-to-peer pour élargir sa diffusion, et donc son audience. En 2006, la chaîne télévisée britannique avait misé sur Azureus pour diffuser des programmessur les réseaux de partage, malgré la présence de DRM visant à empêcher le piratage. Un an plus tard, un accord de diffusion entre la BBC et YouTube fut dévoilé.

Toujours en 2007, la chaîne de TV britannique avait engagé l'ancien chef de projet de KaZaA afin que celui-ci développe de nouveaux services interactifs. La BBC a également signé divers accords avec MySpace - pour diffuser 150 programmes sur MySpace TV et partager des revenus publicitaires - ou encore avec Vodeo - pour diffuser des documentaires -.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Apple pousse un éditeur de magazines à s'auto-censurer

Société 2.0 -

Le magazine américain Esquire aurait décidé de soumettre une version censurée de son numéro de novembre à Apple, après quatre semaines à attendre, en vain, que la firme accepte d'en publier l'édition iPad sur l'App Store.

 

Un organe de presse doit-il sacrifier la liberté d'expression de ses rédactions pour se donner une chance de vendre des magazines ou des journaux sur l'App Store ? La question n'estpas nouvelle, mais elle est appelée à prendre de plus en plus d'importance à mesure que les éditeurs comprendront qu'en se rendant économiquement dépendants d'Apple pour la distribution de leurs publications, ils se rendent aussi dépendants pour leur contenu. Charlie-Hebdoest l'un des rares en France à l'avoir compris, en refusant de créer une version pour iPad de son journal. Les autres pourraient s'inquiéter en voyant l'exemple du magazine américain Esquire.

Le site Mashable raconte ainsi que l'édition du mois de novembre du magazine, sorti dans les kiosques à la mi-octobre, n'est toujours pas disponible sur l'App Store, quatre semaines après avoir été soumis à Apple pour vérification. La version iPad d'Esquire est retenue par la firme de Cupertino, qui n'a pas livré la moindre explication à l'éditeur. Mais selon Mashable, qui cite une source proche du dossier, c'est le contenu du numéro d'octobre qui serait trop osé pour passer le filtre puritain des censeurs d'Apple.

Le numéro en cause est consacré à Minka Kelly, qualifié par le magazine de "femme vivante la plus sexy" au monde. La couverture montre son ventre jusqu'à la poitrine, couverte par un t-shirt, mais c'est une vidéo de Minka Kelly (voir ci-dessous) qui pourrait être à l'origine de la censure. La version iPad propose en effet une version enrichie du magazine papier, avec des contenus multimédia. Lesquels sont scrutés par Apple, qui ne veut rien laisser passer qui pourrait choquer les bonnes familles. Même lorsqu'il s'agit de contenus attendus sur un magazine masculin, qui fait une large place aux jolies femmes légèrement vêtues dans ses pages intérieures.

Sans attendre les explications d'Apple, Esquire a décidé de modifier le contenu du numéro de novembre, et a soumis la version révisée à un nouveau contrôle des équipes de l'App Store. Les prochains seront très probablement auto-censurés d'office.

 

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Mark Zuckerberg doute de la politique de fermeture de Facebook

Société 2.0 -

Lors d'une conférence aux États-Unis, le patron de Facebook a manifesté ses doutes sur la politique de fermeture de Facebook. La nature d'un réseau social pose de nouvelles questions sur la propriété de certaines données, comme l'e-mail des contacts d'un utilisateur. Le réseau social pourrait réviser sa stratégie en matière d'accès aux données.

Facebook va-t-il revoir sa politique en matière d'ouverture des données ? Invité au sommet Web 2.0 qui se déroule actuellement à San Francisco, le fondateur et directeur exécutif du réseau social a exprimé quelques doutes sur la politique de fermeture de son réseau social. Selon Mark Zuckerberg, Facebook n'a pas forcément "100 % raison" d'empêcher d'autres services, comme Gmail, d'accéder aux contacts d'un utilisateur.

Avant de manifester son incertitude, Mark Zuckerberg a expliqué pourquoi le réseau social limitait l'export de données vers d'autres services. D'après lui, les membres de Facebook ne "possèdent" pas véritablement l'adresse e-mail de leurs contacts. "Dans un programme de messagerie, si vous avez un carnet d'adresses, vous mettez toutes les adresses dedans, c'est donc bien vos informations" a expliqué le jeune homme.

La situation est sensiblement différente sur les réseaux sociaux. Mark Zuckerberg a expliqué que si un utilisateur met en ligne un photo ou un billet de blog, l'information lui appartient. Mais certaines autres données ne lui appartiennent pas, comme la photo mise en ligne par un autre membre du site communautaire. D'après lui, le mail se situe un peu au milieu.

Les propos de Mark Zuckerberg sur l'ouverture des données font suite aux mesures prises par Google au début du mois pour limiter l'accès du réseau social aux données stockées par les utilisateurs de Gmail. Propriétaire de la messagerie web, Google a expliqué vouloir réserver la fonctionnalité d'import / export aux seuls éditeurs qui jouent vraiment le jeu de l'ouverture des données. Ce que Facebook ne fait pas.

Si le symbole est très fort, en pratique la mesure n'aura aucun véritable effet. Facebook peut toujours récupérer les informations stockées sur Gmail grâce à l'export des données au format .CSV. Le réseau social n'a en effet pas besoin d'autoriser cette fonctionnalité pour attirer toujours plus d'internautes. Et cette politique lui permet de dresser des partenariats avec quelques autres géants du web, comme Microsoft et Yahoo.

Toute la question est de savoir si les doutes de Mark Zuckerberg feront infléchir la stratégie du réseau social dans ce domaine. Ce week-end, le professeur de droit Tim Wu a expliqué au cours d'un entretien avec leNew York Times que le réseau social se cherche encore. "Je pense que Facebook est à la recherche d'un mentor, ils sont à la recherche d'un modèle".

Pour Tim Wu, le choix du modèle se résume à choisir entre Apple et Google, c'est-à-dire entre la fermeture et l'ouverture. Si Apple a clairement choisi la fermeture, Facebook est encore entre deux eaux et n'a pas clairement choisi sa voie. Les hésitations du patron de Facebook sur la politique actuelle du réseau social tendent à le démontrer.

( photo : BY psd )

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Ventes en ligne non déclarées : le gouvernement menace, mais...

Société 2.0 -

Le gouvernement prévient que les particuliers qui vendent très régulièrement des biens sur Internet encourent de lourdes sanctions s'ils ne les déclarent pas. Mais il ne dit pas comment ni sur quelles bases les éventuels contrevenants sont identifiés.

Faudra-t-il prendre peur si vous avez l'habitude de vendre des produits d'occasion sur les sites Internet de vente entre particuliers ? La députée Béatrice Pavy (UMP) s'était inquiétée avant l'été de la "problématique des ventes sur Internet d'objets d'occasion achetés dans des vide-greniers", faisant remarquer à l'ancienne secrétaire d'état à l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet que depuis janvier 2009, "les particuliers sont limités à deux ventes par an lors de vide-grenier, alors qu'un particulier peut cumuler par le biais de plusieurs sites de vente sur Internet, parfois jusqu'à 10 000 ventes".

En réponse, le gouvernement a sorti le bâton. Il rappelle d'abord que toute personne qui vend régulièrement des biens sur Internet doit être considéré comme un commerçant, et qu'il "incombe de se soumettre à toutes les obligations reposant sur les commerçants, dont l'obligation d'inscription au registre national du commerce et des sociétés et de se présenter en tant que professionnel auprès du public". Il précise que les démarches peuvent être simplifiées pour les particuliers, par la création du statut d'auto-entrepreneur.

Ensuite, il passe à l'offensive. "À défaut de se conformer à ces obligations, un particulier dont les activités commerciales dépassent le cadre de la vie courante s'expose à des poursuites pénales pour travail dissimulé par dissimulation d'activité, en vertu de l'article L. 342-10 du code de commerce", prévient le Secrétariat d'Etat, qui adisparu avec le dernier remaniement ministériel. "Toute personne physique contrevenante risque trois ans d'emprisonnement et 45 000 suros d'amende. De plus elle peut faire l'objet d'un redressement par l'Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) et d'une interdiction horaire ou partielle d'activité".

Mais à aucun moment les services de NKM ne répondent à la question principale posée par la députée de la Sarthe : "elle lui demande de bien vouloir lui indiquer les moyens d'actions pour contrôler le volume de vente par particulier et par an sur Internet".

Aligner une série de menaces de sanctions, c'est bien. Mais ne jamais dire comment les infractions pourront être constatées concrètement, est-ce de la négligence, ou une volonté d'entretenir le doute ?

Sur son site Internet, PriceMinister (créé par le frère de l'ancienne secrétaire d'Etat) indique qu'il "n'existe pas dans les textes de seuil officiel (en nombre de ventes ou en euros) au-delà duquel l'activité de vente est automatiquement considérée comme relevant de l'activité commerciale", mais il conseille de se doter d'un statut approprié "si la revente d'articles sur PriceMinister est votre profession habituelle, ou une source de revenus complémentaires régulière".

De même, le site 2xmoinscher prévient "qu’à ce jour aucun seuil de chiffre d’affaires n’est défini par la loi pour qualifier une personne de vendeur particulier ou professionnel", mais donne des pistes pour comprendre si l'on doit ou non se déclarer.

Le leader moindial eBay publie lui-aussi une page très complète sur les obligations légales des vendeurs professionnels. Il renvoie notamment vers une recommandation adoptée en novembre 2005 par le Forum des Droits sur Internet :

Cette recommandation précise notamment qu’il existe plusieurs définitions du professionnel ou du commerçant en fonction du domaine considéré (droit fiscal, droit social, droit de la consommation, etc.). Il n'existe donc pas un mais plusieurs indices qui permettent de déterminer si une personne a la qualité de professionnel et/ou de commerçant, comme par exemple :
- L’activité de vente est-elle exercée de manière habituelle, répétitive ?
- Le vendeur exerce t’il son activité avec l’intention d’en tirer des revenus ?
- Ces revenus sont-ils suffisants pour le faire vivre ?
- Le vendeur souhaite t-il faire de son activité de vente une activité professionnelle ?
- Le vendeur achète t-il pour revendre ?

En cas de doute, l'administration fiscale dispose du pouvoir de se faire communiquer des pièces par les sites de vente en ligne, pour contrôler un vendeur. Ainsi en 2006, un Alsacien avait été condamné à payer 3 800 euros d'amende, dont 2 300 euros avec sursis, pour avoir vendu 470 objets de collection sur eBay, entre 2003 et 2005, sans déclaration.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

mercredi 17 novembre 2010

Diablo III bientôt prévu sur consoles ?

Jeux Vidéo -

Actuellement en développement, Diablo III est attendu l'an prochain ou en 2012 sur les plates-formes Windows et Mac. Cependant, Blizzard a mis en ligne cette semaine de nouvelles offres d'emploi sur son site Internet. L'entreprise américaine recherche des candidats ayant une forte expérience dans l'univers des consoles de jeu.

Diablo III sera-t-il un jour porté sur les consoles de salon ? Annoncé il y a deux ans lors d'un salon à Paris, le célèbre jeu vidéo - actuellement en développement - doit sortir sur les systèmes Windows et Mac. Pourtant, la publication de trois nouvelles offres d'emploi sur la version américaine du site de Blizzard relance les spéculations autour d'un hypothétique portage sur les consoles de jeu.

En effet, les trois propositions sont placées dans la catégorie "Diablo III" et portent des noms particulièrement évocateurs : Lead designer, console ; Lead programmer, console ; Senior producer, console. Les annonces en elles-mêmes ne sont pas particulièrement bavardes. Tout juste sait-on que Blizzard recherche des personnes ayant une expérience de quatre à cinq ans minimum dans l'industrie du jeu vidéo.

Est-ce à dire que Diablo III va effectivement arriver sur la PlayStation 3, la Xbox 360 ou la Nintendo Wii ? Ou Blizzard se prépare-t-il à la prochaine génération de consoles ? Difficile à dire. Sur le site communautaire de Diablo III, les responsables expliquent réfléchir "à l'adaptation de l'univers de Diablo aux consoles de jeu" et souhaitent "recruter plusieurs seniors pour cette branche dans l'équipe de Diablo III".

"Ces mécaniques de jeu pourraient parfaitement convenir à ces plates-formes une fois adaptées" explique le site web. Mais "il ne s'agit pas là de l'annonce d'un nouveau jeu destiné aux consoles" prévient Blizzard. "Nous continuons à développer Diablo III en priorité pour Windows et Mac, et n'insinuons pas qu'un portage éventuel sur consoles retardera ou affectera en quelque façon que ce soit la commercialisation du jeu".

L'univers de Diablo s'est déjà retrouvé une fois sur consoles. En 1998, Electronic Arts avait assuré le portage du premier volet de la saga surPlayStation. Plus récemment - et pour la franchise StarCraft -, Blizzard a tenté de lancer un autre projet avec StarCraft : Ghost. Prévu à l'origine pour GameCube, PlayStation 2 et Xbox, le développement a finalement été repoussé aux calendes grecques.

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Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Pioneer One : la série TV diffusée sur BitTorrent continue

Peer-to-Peer -

Après un premier épisode pilote sorti cet été, la production à l'origine de la série télévisée Pioneer One devrait diffuser le mois prochain trois nouveaux épisodes sur BitTorrent. Au total, ces épisodes constitueront la première moitié de la saison 1 de la série. À terme, quatre saisons doivent être tournées.

Les aventures de Pioneer One vont bientôt pouvoir reprendre. En effet, la diffusion des trois premiers épisodes de la saison 1 de la série télévisée doit démarrer à partir de la mi-décembre, selon Download Squad. L'épisode pilote devrait également être tourné à nouveau, puisque l'un des rôles principaux a été remanié par la production. Ces quatre épisodes constitueront la première moitié de la saison 1, qui doit comporter sept épisodes au total.

Contrairement aux séries habituelles qui misent sur les chaînes télévisées pour exister, Pioneer One a fait le pari de la diffusion sur BitTorrent. Les auteurs du projet, Josh Bernhard et Bracey Smith, ont pu s'appuyer sur VODO, une plate-forme qui a tissé des partenariats avec différents sites et services de liens peer-to-peer (The Pirate Bay, Torrentz, EZTV, Miro, FrostWire, IsoHunt, Mininova, BitLet ou encore Vuze).

Une telle aventure est également un pari financier. En effet, la production compte exclusivement sur les dons des internautes pour financer cette série de science-fiction. Jusqu'à présent, de nombreux internautes ont répondu favorablement à l'appel, puisque plus de 36 000 dollars (environ 26 600 euros) ont été récoltés. 6 000 dollars pour le pilote et 30 000 dollars pour les trois premiers épisodes.

Pour mémoire, la somme récoltée est répartie ainsi : une enveloppe de 7 000 à 10 000 dollars sera destinée à l'équipe et au casting. Entre 3 000 et 6 000 dollars seront réservés aux frais juridiques. La production récupérera entre 5 000 et 8 000 dollars. Enfin, la post-production aura un budget situé entre 5 000 et 6 000 dollars. Au total, la production veut produire quatre saisons.

La série Pioneer One relate le retour sur Terre d'un objet venu de l'espace. Intrigués, les États-Unis envoient une agence gouvernementale sur place. Celle-ci découvre qu'il s'agit en réalité d'une capsule spatiale russe héritée de la guerre froide. Capsule que l'on croyait disparue depuis des années... . Les amateurs de science-fiction apprécieront sans doute

PIONEER ONE: New Episodes Teaser from Pioneer One on Vimeo.

Hadopi : Marland-Militello n'a toujours rien compris ! (ou fait semblant)

Inquiète que la loi soit dans le cas contraire "inéquitable et antipédagogique", Muriel Marland-Militello demande que les sanctions pénales ne suivent pas les avertissements envoyés par l'Hadopi tant que les offres légales n'auront pas été labellisées. Mais elle ne dit rien de la labellisation des moyens de sécurisation, qui sont pourtant bien plus importants.

Hadopi

Ca doit être une mauvaise blague. La députée Muriel Marland-Militello (UMP), qui vient de renoncer à faire augmenter le budget de l'Hadopi, a demandé dans un courrier relayé par PC Inpact "de geler la mise en oeuvre de la deuxième phase de la réponse graduée jusqu'à la labellisation des premières offres légales". Elle demande ainsi qu'aucun dossierd'internaute averti ne soit envoyé aux tribunaux tant que la labellisation des offres légales, rendue possible dans des conditions comiques par un décret publié samedi, ne sera pas effective.

"Grâce à notre Président de la République Nicolas Sarkozy, ne cédant à aucun fatalisme, la France a pris à bras le corps la lutte contre le piratage, sans tomber dans les excès de la pure sanction à tout va. Contrairement à la loi DADVSI, la loi HADOPI repose non pas sur la sanction, mais sur la pédagogie", justifie l'élue des Alpes Maritimes, qui oublie que la loi DADVSI n'a échappé à la riposte graduée que par la sanction du conseil constitutionnel (déjà).

Mais surtout, Muriel Marland-Militello feint d'ignorer l'essentiel. Elle estime qu'il "serait inéquitable et antipédagogique vis-à-vis des internautes de faire autre chose que des rappels à la loi tant que la mission d'encouragement du développement de l'offre légale de l'HADOPI n'aura pas suffisamment progressé". Mais c'est se mettre le doigt dans l'oeil que d'imaginer que c'est là que réside l'inéquité de la riposte graduée.

La députée se focalise exclusivement sur le label des offres légales, alors que c'est la labellisation des moyens de sécurisation qui est essentielle ! Mme Marland-Militello estime qu'elle poursuit "la logique qu'elle a développée en tant que rapporteure du projet de loi" en exigeant que les sanctions soient suspendues à la labellisation des offres légales, alors qu'elles devraient être suspendues à la fourniture effectives de moyens de sécuriser son accès à Internet.

Certes, le sujet embarrasse tout le monde, à commencer par le secrétaire général de l'Hadopi Eric Walter qui juge le problème "un peu hypocrite". Mais il résulte de la malfaçon de la loi qui a posé des principes sans se demander s'ils pouvaient être traduits dans la réalité (et l'on comprend pourquoi en voyant le sénateur Hérisson).

Depuis le mois dernier, des avertissement sont envoyés par l'Hadopi à des abonnés accusés de ne pas avoir sécurisé leur accès à Internet, mais sans jamais que les solutions de sécurisation ne leur soient proposées. Le professeur Riguidel vient tout juste de terminer sa mission de proposition des spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation, mais la tâche est tellement lourde (pour ne pas dire impossible) qu'elle devrait être prolongée. La labellisation des premiers logiciels ne pourra pas intervenir avant de longs mois, et l'on maintient notre pari qu'elle n'interviendra jamais.

Kinect : déjà des hacks prometteurs

Microsoft a annoncé mardi qu'il avait vendu plus d'un million de Kinect, ses kits de reconnaissance des mouvements conçus pour la Xbox 360, qui permettent de jouer sans aucune manette sur la console. La firme de Redmond estime qu'elle pourrait vendre 5 millions d'unités d'ici la fin de l'année, ce qui est supérieur à ses prévisions initiales.

Depuis la sortie du Kinect, de nombreux hackers se sont mis en quête d'exploiter ses fonctionnalités inédites (en particulier la webcam à infrarouge qui capture la distance des objets) pour développer des applications originales, sur PC. Un driver du Kinect pour Linux a été développé quelques jours seulement après la sortie du produit, malgré les protections imaginées par Microsoft, et un concours d'applications a été organisé dans la foulée.

Olivier Kreylos de l'Université de Californie est l'un des plus avancés. Il a publié une série de vidéos qui montrent la reconstruction en temps réel en 3D d'une scène filmée par le Kinect, et même l'intégration d'objets animés dans le décor (malheureusement il pense qu'il sera impossible de combiner plusieurs Kinect pour obtenir un résultat parfait, à cause des faisceaux infrarouges qui entreraient en conflit les uns avec les autres) :

Un autre développeur, Yankeyan, a combiné plusieurs logiciels (OpenKinect, OpenCV, FestVox et CMU Sphynx) pour réaliser une intelligence artificielle vocale, capable de reconnaître des objets après un enseignement tout à fait basique. Impressionnant :

Le projet d'interface TISCH a également été adopté pour prendre en charge le Kinect, avec un résultat qui rappelle Minority Report :

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Microsoft veut écouler cinq millions de Kinect avant 2011

La fin de l'année sera le théâtre d'une bataille entre Sony et Microsoft. Les deux sociétés ont sorti ces dernières semaines un périphérique de détection de mouvements. Dix jours après le début de la commercialisation du Kinect, Microsoft annonce avoir vendu un million d'appareils.

Kinect, Microsoft, Jeux Vidéo

À quelques semaines des fêtes de fin d'année, la guerre des consoles est repartie de plus belle entre les trois constructeurs. La bataille entreSony, Microsoft et Nintendo va tourner en particulier autour des périphériques, puisque chacune de ces trois sociétés dispose d'un système de détection de mouvements. La Wii a la Wiimote, la PlayStation 3 a le Move et Microsoft a lancé il y a quelques jours le Kinect.

Dans ce domaine, le Kinect se veut d'ailleurs novateur. En effet, le kit de détection proposé par Microsoft se passe complètement des manettes traditionnelles. Le géant américain espère ainsi séduire les joueurs occasionnels, qui se sont massivement tournés vers la Nintendo Wii en 2006 et 2007, mais aussi surclasser Sony qui a sorti un système similaire en septembre.

Dans l'espoir de convaincre de nouveaux joueurs, les fabricants se mesurent à travers des communiqués de presse. Hier, ce fut au tour de Microsoft de montrer ses muscles en annonçant avoir vendu plus d'un million de Kinect depuis son lancement, il y a dix jours aux États-Unis. Visiblement satisfait de ses premiers résultats, la firme américaine vise le cap des cinq millions d'unités vendues avant la fin de l'année.

Les ventes du Kinect sont d'autant plus honorables que son lancement n'a pas encore eu lieu en Asie. Selon le calendrier de Microsoft, la sortie de l'appareil en Orient est prévue le 18 novembre et au Japon le 20 novembre. Reste à savoir quel sera l'accueil réservé à ce produit, en particulier au Japon. Si l'archipel est l'un des principaux marchés pour le jeu vidéo, il est souvent perçu comme assez hermétique aux produits étrangers.

Microsoft a en tout cas une carte à jouer. En supprimant totalement la manette, la firme américaine peut tenter de ringardiser son concurrent direct, Sony, qui utilise encore un contrôleur pour détecter les mouvements du joueur. Reste à savoir si ces appareils parviendront à s'inscrire dans la durée. Le marché des joueurs occasionnels étant plus volatil que celui des joueurs traditionnels, il faudra que les constructeurs proposent un catalogue suffisamment étoffé et attractif.

mardi 16 novembre 2010

L'Hadopi aura bien 12 millions d'euros en 2011... officiellement

Société 2.0 -

Muriel Marland-Militello (UMP) a retiré l'amendement qui proposait d'étendre le budget de l'Hadopi à 14 millions d'euros pour l'année 2011. Officiellement, la Haute Autorité devrait donc disposer des 12 millions accordés dans le projet de loi de finances. Officieusement, elle devrait rapporter en plus une partie des crédits dont elle disposait cette année, mais qui ne seront pas intégralement dépensés. Explications.

Alors que le ministère de la Culture avait prévu d'octroyer 12 millions d'euros au fonctionnement de la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), la députée Muriel Marland-Militello (UMP) avait demandé une rallonge pour qu'elle bénéficie de 14 millions d'euros.

"La lutte contre les atteintes aux droits de propriété intellectuelle sur Internet est une priorité que nous a fixée, à fort juste raison, le Président de la République", justifiait Mme Marland-Militello dans son amendement à la loi de finances 2011. "Afin que la volonté du législateur soit respectée, cette autorité administrative indépendante nouvelle doit avoir les moyens de mener ses actions de manière efficace dès ses débuts", ajoutait-elle.

Elle se défendait malgré tout de vouloir accentuer la riposte graduée. "Ces deux millions d'euros supplémentaires devront être affectés à l'accélération du développement et de l'accessibilité d'une offre légale de qualité, fraîche et diverse, qui constitue la clé principale de la lutte contre le piratage des oeuvres culturelles", expliquait ainsi l'élue, qui avait été rapporteur des lois Hadopi pour la commission des affaires culturelles.

Pour financer cette augmentation sans accentuer la dette publique, elle proposait de prélever les deux millions d'euros sur les crédits accordés au passage à la télévision tout numérique.

Mais l'amendement, dont on dit dans les couloirs qu'il n'avait aucune chance d'être adopté, a été retiré par Muriel Marland-Militello avant d'être examiné par les parlementaires. Sauf rebondissement, les crédits versés à l'Hadopi pour 2011 devrait donc rester à 12 millions d'euros, ce qui le place tout de même à un niveau proche de la CNIL.

Quel budget dépensé en 2010 ?

Ceux qui s'intéressent aux questions budgétaires pourront trouver sur le site de l'Hadopi le budget prévisionnel 2010 de l'autorité (.pdf), arrêté le 30 juin. Il fait apparaître une enveloppe globale de 10,5 millions d'euros, mais une partie non dépensée cette année pourrait être reportée l'année prochaine, ce qui dans les faits augmentera le budget de l'Hadopi par rapport aux crédits accordés par la loi de finances. Les dépenses réellement engagées cette année devront être publiées au plus tard au mois d'avril 2011.

Certaines lignes de crédits comme les achats d'étude et prestations de service (410 000 euros) n'ont finalement été que très peu utilisées, tout comme les 920 000 euros provisionnés pour la publicité et les relations publiques. Le ministère de la Culture avait imaginé une grande campagne de publicités pour accompagner le lancement de l'Hadopi et de la riposte graduée, et lancé un appel d'offres en ce sens, mais une fois constituée l'Hadopi a rejeté toutes les propositions et déclaré l'appel d'offres infructueux. La vision caricaturale du piratage suggérée par la rue de Valois aux agences de communication n'aurait pas du tout été au goût de l'Hadopi, qui a préféré tout annuler lorsqu'elle en a eu le pouvoir. La seule opération de communication réalisée par la Haute Autorité fut la distribution de flyers aux péages des autoroutes.

La réalisation du site Internet de l'Hadopi entre dans les frais d'immobilisation incorporelles, avec le système d'information qui permet la mise en oeuvre de la riposte graduée (un total provisionné de 2,6 millions d'euros, dont ne connaît pas encore la répartition, et qui représente une ligne budgétaire proche de zéro euro pour l'an prochain).

Par ailleurs, il avait été prévu jusqu'à 335 000 euros de frais postaux et de télécommunication, essentiellement pour financer l'envoi des lettres remises contre signature lors des seconds avertissements. Mais le retard pris par la riposte graduée n'a pas permis d'entamer cette ligne du budget. A notre connaissance, aucun courrier n'a été envoyé aux abonnés.

Parmi les autres dépenses provisionnées mais non encore engagées à ce jour figurent les indemnités de présence versées aux présidentes et aux membres de la Commission de protection des droits et au Collège de l'Hadopi (parmi lesquels figurent Frank Riester et Michel Thiollière, les rapporteurs des lois Hadopi à l'Assemblée et au Sénat). Il était prévu une enveloppe de 190 000 euros pour l'année, mais les arrêtés qui doivent fixer les montants d'indemnités n'ont toujours pas été publiés, ce qui bloque tout paiement.  La Haute autorité dit même ne pas savoir s'ils auront un effet rétroactif. En principe, les membres des deux organes de l'Hadopi devraient être indemnisés autour de 250 euros brut par séance, avec 1 séance par semaine pour la CPD, et 2 séances par mois en moyenne pour le Collège.

Dans les principales enveloppes, on trouve également 470 000 euros provisionnés pour la rémunération d'intermédiaires et les honoraires. Il s'agit notamment de la rémunération versée au professeur Riguidel pour la rédaction des projets de spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation (une mission qui pourrait être prolongée en 2011), de celles qui devraient être proposées aux experts des Labs, et des honoraires versés à des cabinets d'avocats pour recueillir leur expertise, y compris parfois pour l'interprétation de certains points de la loi.

Au global, le budget 2011 ne devrait être sur le papier que de 1,5 million d'euros plus élevé que celui prévu pour 2010. Mais il bénéficiera du report des sommes non engagées cette année, et ne sera pas amputé par les frais de création de la Haute autorité (qui représentent 3,2 millions d'euros en 2010). Les volets "offre légale" et "moyens de sécurisation" qui commencent à se déployer ne devraient pas représenter une dépense très importante, ce qui au final permettra à l'Hadopi de disposer de davantage de crédits pour la riposte graduée.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

La Neufbox Evolution de SFR, une box modulable

High-Tech -

SFR a dévoilé aujourd'hui la sixième version de son modem. Intitulé Évolution, l'appareil est plus petit et plus écologique que les générations précédentes. La Neufbox est également modulable, de façon à rajouter une clé Internet 3G+ ou un boîtier femtocell SFR Home 3G

C'est donc aujourd'hui que la sixième génération des modems SFR a été dévoilée. Intitulée Évolution, cette nouvelle Neufbox présente un tout nouveau profil, puisqu'elle arbore des dimensions largement revues et corrigées. Ainsi, par rapport à la version précédente, la Neufbox Évolution a rétrécit de 40 %. Une réduction bienvenue, puisque SFR peut mettre en avant le faible encombrement de cette "V6".

La révision des dimensions du modem a également un autre effet : la réduction de l'empreinte environnementale. SFR annonce une réduction de la consommation électrique entre 30 et 40 % par rapport aux modems concurrents. De plus, l'appareil est composé de 70 % d'éléments recyclables. "Les principaux impacts environnements ont été réduits de 30 à 50 % par rapport à la génération de box" explique le FAI.

L'appareil en lui-même accueille le WiFi dernière génération (802.11n 300 Mbit/s MiMo), des prises réseau de très haut débit (cinq ports Gigabit Ethernet), deux prises USB 2.0 et une technologie de ré-injection de voix sur réseau IP (VoIP). Et pour assurer une connexion constante même en cas de perte du signal de la connexion Internet, SFR propose une clé Internet 3G+ à insérer dans le modem.

"Cette clé assure une continuité sans frais supplémentaire des services Internet de téléphonie fixe en cas d'incident sur la ligne Haute Débit" est-il expliqué. Cela permet au réseau mobile de prendre "le relai du réseau fixe pendant toute la durée du dysfonctionnement". La clé peut également servir dans des situations de nomadisme, avec trois heures de connexion offertes. Au-delà, l'abonné devra passer par des formules de rechargement ou d'abonnement.

La Neufbox Évolution pourra également accueillir des modules complémentaires. SFR évoque notamment un boîtier femtocell SFR Home 3G dont la tâche est d'améliorer la couverture réseau 3G à domicile. Non commercialisé pour le moment, ce boîtier pourra se greffer en plug&play au modem. Autant de progrès qui se répercutent sur le prix de la box.

En effet, la Neufbox Évolution est proposée au tarif de 34,90 euros par mois. C'est cinq euros de plus que l'offre classique à 29,90 euros par mois. Pour les offres Multi-packs, le coût du modem reste à 29,90 euros par mois. Pour l'offre Neufbox déjà existante, les tarifs sont de 29,90 euros par mois ou 24,90 euros par mois pour les Multi-packs. Vendue en option, la clé 3G+ est facturée 19 euros.

En ce qui concerne le décodeur TV, une télécommande omnidirectionnelle est mise à disposition des usagers. Grâce aux ondes radio, l'appareil peut être rangé dans une armoire fermée et recevoir quand même les instructions. Du côté de la technique, les contenus en haute définition (1080p) et en relief sont supportés par le décodeur TV. Le disque dur interne embarque 250 Go d'espace libre.

Du côté de la connectique, le décodeur propose trois ports Fast Ethernet (don deux pour connecter d'autres appareils à Internet), trois ports USB 2.0 (un en façade, un High Power), un lecteur SD / SDHC, une sortie HDMI 1.3a, 3DTV Ready, une sortie SPDIF Optique et deux prises RCA Stéréo + 2 prises péritel. Côté média center, notons le support des formats MKV, AVI, H264, DivX, MPEG, XviD et WMV.

Comme le fait remarquer PC Inpact, le disque dur sera proposé initialement dans une version bridée à 40 Go. Pour débloquer les gigaoctets restants, l'utilisateur devra payer une taxe pour couvrir larémunération pour copie privée. Il faudra verser 15 euros pour profiter totalement des capacités du décodeur TV.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Supprimez vos MP3 pirates : Apple vend l'intégrale des Beatles !

Musique Numérique -

Alors qu'il circule depuis plus de 10 ans sur les réseaux P2P, Apple vend depuis mardi l'intégrale des Beatles sur iTunes sous forme dématérialisée, pour 150 euros. Une somme équivalente à 1 an d'abonnement sur Deezer ou Spotify, qui proposent des millions de chansons en écoute illimitée. Ou l'art de faire du vieux avec du vieux.

Lorsque la rumeur de l'arrivée du catalogue des Beatles sur iTunes a refait surface ce mardi matin, nous avions du mal à y croire. D'abord parce que cela fait quatre ans qu'à chaque fois qu'Apple annonce une nouveauté sur iTunes, la rumeur des Beatles est rejouée tel un disque rayé que l'on a de plus en plus de mal à écouter. Ensuite parce qu'Apple avait promisqu'aujourd'hui serait un jour "que vous n'oublierez jamais", et qu'il y a franchement beaucoup plus marquant dans la vie d'un homme que l'arrivée des Beatles sur iTunes.

Et pourtant, alors que l'on s'attendait à l'annonce d'une version cloud d'iTunes et d'une formule d'abonnement, c'est bien l'arrivée du catalogue des Beatles sur iTunes qui a justifié tout ce teasing moisi comme une vieille pochette de John Lennon oubliée dans le garage humide de grand-mère. La firme de Cupertino s'émerveille d'avoir mis en vente pour 149 euros le Beatles Box Set, qui regroupe 13 albums du groupe légendaire et une compilation double album de tous les 45 tours.

Tout ça pour ça. Et pour qui ? On trouve déjà depuis plus d'un an le coffret 16 CD dans les boutiques, et surtout l'intégrale des Beatles existe depuis très longtemps sur Internet, en version pirate. La lenteur des ayants droit à se mettre d'accord avec une plateforme de musique en ligne avait même permis à un Brésilien de créer son marché noir, ce qui lui a valu de passer 18 mois en prison.

Le comble du ridicule a été atteint lorsqu'un distributeur a proposé un pack réunissant un iPod de 120 Go, vierge, accompagné d'un coffret de 15 albums CD. L'utilisateur devait alors les numériser lui-même pour les transférer sur son baladeur MP3.

L'arrivée du catalogue des Beatles sur iTunes n'est un évènement pour personne, si ce n'est pour Apple lui-même, qui met fin à un vieux feuilleton et gagne le droit d'exploiter les chansons des Fab Four dans ses publicités.

Mais qui souhaite aujourd'hui dépenser 150 euros dans 16 albums numériques sur iTunes, alors que la même somme permettrait de s'offrir un an d'abonnement illimité sur une plateforme comme Deezer ou Spotify ?

L'annonce n'a aucun intérêt, si ce n'est de mettre en évidence ce scandale. Faute de licence de gestion collective obligatoire, l'album des Beatles ne sera disponible que sur iTunes, et pas sur les autres plateformes de musique en ligne.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Microsoft veut écouler cinq millions de Kinect avant 2011

Jeux Vidéo -

La fin de l'année sera le théâtre d'une bataille entre Sony et Microsoft. Les deux sociétés ont sorti ces dernières semaines un périphérique de détection de mouvements. Dix jours après le début de la commercialisation du Kinect, Microsoft annonce avoir vendu un million d'appareils.

À quelques semaines des fêtes de fin d'année, la guerre desconsoles est repartie de plus belle entre les trois constructeurs. La bataille entreSony, Microsoft et Nintendo va tourner en particulier autour des périphériques, puisque chacune de ces trois sociétés dispose d'un système de détection de mouvements. La Wii a la Wiimote, la PlayStation 3 a le Move et Microsoft a lancé il y a quelques jours le Kinect.

Dans ce domaine, le Kinect se veut d'ailleurs novateur. En effet, le kit de détection proposé par Microsoft se passe complètement des manettes traditionnelles. Le géant américain espère ainsi séduire les joueurs occasionnels, qui se sont massivement tournés vers la Nintendo Wii en 2006 et 2007, mais aussi surclasser Sony qui a sorti un système similaire en septembre.

Dans l'espoir de convaincre de nouveaux joueurs, les fabricants se mesurent à travers des communiqués de presse. Hier, ce fut au tour de Microsoft de montrer ses muscles en annonçant avoir vendu plus d'un million de Kinect depuis son lancement, il y a dix jours aux États-Unis. Visiblement satisfait de ses premiers résultats, la firme américaine vise le cap des cinq millions d'unités vendues avant la fin de l'année.

Les ventes du Kinect sont d'autant plus honorables que son lancement n'a pas encore eu lieu en Asie. Selon le calendrier de Microsoft, la sortie de l'appareil en Orient est prévue le 18 novembre et au Japon le 20 novembre. Reste à savoir quel sera l'accueil réservé à ce produit, en particulier au Japon. Si l'archipel est l'un des principaux marchés pour le jeu vidéo, il est souvent perçu comme assez hermétique aux produits étrangers.

Microsoft a en tout cas une carte à jouer. En supprimant totalement la manette, la firme américaine peut tenter de ringardiser son concurrent direct, Sony, qui utilise encore un contrôleur pour détecter les mouvements du joueur. Reste à savoir si ces appareils parviendront à s'inscrire dans la durée. Le marché des joueurs occasionnels étant plus volatil que celui des joueurs traditionnels, il faudra que les constructeurs proposent un catalogue suffisamment étoffé et attractif.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Jolibook, un netbook français conçu pour Facebook

High-Tech -

Miser sur le web et les applications. C'est le pari de la société JoliCloud qui commercialise Jolibook, un netbook alliant l'informatique dans les nuages et un stockage local. Tandis que le lancement est prévu le 22 novembre en France, le netbook devra se faire une place dans un secteur bousculé par les tablettes tactiles.

Alors que le directeur général de Google a reconnu à demi-mots que la sortie de Chrome OSétait repoussée sine die, la société française JoliCloud doit commercialiser ce mois-ci un netbook dont le système d'exploitation reposera également sur l'informatique dans les nuages (cloud computing), mais également sur le web communautaire.

Équipé d'un écran 10,1 pouces, d'un disque dur de 250 Gb et d'un processeur Atom double cœur N550, le netbook Jolibook se veut le premier ordinateur conçu pour les réseaux sociaux et les sites communautaires. "Notre idée était de créer le premier PC pensé pour Facebook et les natifs du numérique. Ce n'est plus une question de Windows ou de Mac, c'est une question d'applications et de web" a expliqué Tariq Krim, le fondateur du projet, à ZDnet.

"Le Jolibook vise à être le premier ordinateur entièrement conçu pour l'informatique dans les nuages. Il sera à 100 % compatible avec Chrome OS mais il aura aussi un stockage en local, Skype, Spotify et VLC. C'est le meilleur des deux mondes" a-t-il assuré. De nombreuses applications et services pourront être ajoutés, comme Chromium (la version libre du navigateur Chrome) Gmail, Twitter, YouTube, Google Docs, Flickr ou OpenOffice.

Selon Le Point, le netbook sera lancé le 22 novembre prochain pour un tarif vraisemblablement inférieur à 300 euros. Jolibook devra néanmoins faire ses preuves dans un secteur malmené par l'émergence des tablettes tactiles. Plusieurs études ont montré que ces appareils pèsent sur les ventes des ultra-portables. Basé sur Linux, JoliCloud (le système d'exploitation) devra aussi affronter MeeGo et Chrome OS dans ce domaine.

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Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Les eurodéputés méfiants face au filtrage de la pédopornographie

Société 2.0 -

Alors que la France s'apprête à imposer aux FAI le filtrage des contenus pédopornographiques avec le projet de loi Loppsi, dont l'Assemblée discutera en seconde lecture la semaine prochaine, les eurodéputés de la Commission Libertés civiles et Justice s'est montrée très réservée sur un projet de directive européenne qui étendrait la solution à tous les états membres.

Il n'y a pas que les associations de lutte contre la pédophilie à trouver dangereux le filtrage des contenus pédopornographiques. La Commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures du Parlement européen s'est montrée réservée lundi sur un projet de filtrage des contenus pédopornographiques sur Internet, à l'issue d'un débat préliminaire.

Un projet de directive relative à l' "exploitation et aux abus sexuels concernant des enfants et à la pédo-pornographie" publié au mois de mars par la Commission vise à imposer le blocage des sites au niveau des fournisseurs d'accès. Elle impose dans son article 21 que "les États membres prennent les mesures nécessaires pour obtenir le blocage de l'accès par les internautes sur leur territoire aux pages internet contenant ou diffusant de la pédopornographie". La France a déjà anticipé cette requête, avec son projet de loi Loppsi qui prévoit de confier à l'autorité administrative le soin de notifier aux FAI des URL de sites à caractère pédopornographique, qu'ils doivent bloquer "sans délai", et sans possibilité de contrôle ou de contestation.

A cet égard le projet de directive est plus sage, puisqu'il impose de prévoir "des garanties appropriées, notamment pour faire en sorte que le blocage de l'accès soit limité au strict nécessaire, que les utilisateurs soient informés de la raison de ce blocage et que les fournisseurs de contenu soient informés autant que possible de la possibilité de le contester".

Néanmoins, "le blocage ne semble pas très efficace", a prévenu le député allemand Alexander Alvaro (ALDE), qui préfère laisse les Etats décider de leurs méthodes. Son homologue Jan Albrecht (Verts/ALE) a aussi raconté comment le site d'une boulangerie irlandaise s'était retrouvé bloqué sans explication, parce que son adresse IP avait été associée à celle d'un site pédophile.

"Nous devons trouver le bon équilibre entre la faisabilité et l'efficacité de l'instrument dans son ensemble", a reconnu Stefaan De Clerck, le ministre de la justice belge qui représentait le Conseil de l'Union Européenne. "Nous avons besoin de tous types de mesures, afin de pouvoir réagir rapidement pour prévenir les abus sexuels", a-t-il ajouté. Encore faudrait-il expliquer comment le filtrage empêche que des enfants soient violés.

Le projet de directive sera l'un des points prioritaires abordés par le Conseil dans sa réunion en décembre. Si les Etats se mettent d'accord sur son contenu, elle pourra être examiné et adopté l'an prochain par les parlementaires.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Samsung songe à lancer des téléviseurs compatibles Google TV

High-Tech -

Alors que Sony propose déjà des téléviseurs compatibles avec la plate-forme interactive Google TV, d'autres fabricants envisagent de proposer également leurs propres solutions. C'est le cas de Samsung, qui doit faire une annonce importante en janvier prochain.

Samsung va-t-il marcher dans les pas de Sony ? D'après Bloomberg, le géant sud-coréen doit faire une annonce importante en janvier prochain, probablement lors du Consumer Electronics Show (CES) qui aura lieu du 6 au 9 janvier à Las Vegas. La société sud-coréenne envisagerait de sortir des téléviseurs compatibles avec la plate-forme Google TV.

Pour conquérir un marché fort de plusieurs milliards de téléspectateurs, Google doit s'entourer de partenaires industriels de premier plan. En mai, le géant de Mountain View avait dévoilé un accord avec des entreprises comme Intel, Adobe, Logitech ou encore Sony. Depuis, la firme japonaise a présenté quatre téléviseurs compatibles avec le nouveau service interactif de Google.

Selon Yoon Boo Keun, le directeur de la division téléviseur chez Samsung, les détails du partenariat avec Google ne sont pas encore totalement arrêtés. L'entreprise s'est néanmoins dit "ouverte" aux puces conçues par Intel. C'est cette société qui est chargée de fournir des processeurs Atom qui équipent les appareils Google TV par Sony et Logitech.

Si cette hypothèse se confirme, il est fort envisageable de voir Samsung s'aligner au minimum sur l'offre de Sony. Rappelons que le constructeur japonais propose des téléviseurs compatibles Google TV supportant une résolution en haute définition (1080p), la connexion WiFi, quatre ports USB et quatre entrées HDMI. Les diagonales d'écran s'échelonnent de 24 à 46 pouces.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

Les Beatles sur iTunes : la rumeur revient une énième fois

Musique Numérique -

Aujourd'hui, Apple doit faire une annonce importante concernant iTunes. Sans surprise, la rumeur de l'arrivée des Beatles sur la plate-forme musicale fait à nouveau son apparition. Mais quatre ans après les premières annonces, qui est encore intéressé par cette éventualité ?

Mise à jour : le Wall Street Journal indique lui-même que "selon des personnes proches du dossier, Apple se prépare à révéler que l'iTunes Store proposera bientôt de la musique des Beatles". A suivre.

Cet après-midi, Apple doit faire une annonce importante à propos d'iTunes. Comme à son habitude, la firme de Cupertino ne laisse rien filtrer sur l'évènement, laissant les observateurs se perdre dans des suppositions plus ou moins crédibles. Tout juste sait-on qu'il s'agit d'une "annonce iTunes exceptionnelle". Et comme à chaque fois qu'Apple organise une conférence, l'hypothèse d'une arrivée des Beatles sur la plate-forme est relancée.

La conférence prévue aujourd'hui n'échappe pas au phénomène. Plusieurs commentateurs essaient de démontrer que cette fois, c'est la bonne. Les Beatles vont arriver sur iTunes. Ainsi, le blog américain Techcrunch tente de dresser un parallèle entre la direction des bras des quatre musiciens sur la pochette d'un single et la direction des aiguilles de quatre horloges indiquant l'heure à Los Angeles, New York, Londres et Tokyo.

Mieux encore. Techcrunch souligne que c'est le 16 novembre que les Beatles sont apparus pour la première fois à la télévision américaine. Or, il s'avère qu'aujourd'hui, nous sommes le 16 novembre. Un signe qui ne trompe pas ? Difficile à dire, puisque cela fait désormais quatre ans que les Fab Four jouent l'Arlésienne. Quatre ans qu'aucun accord n'a été conclu entre les différents ayants droit pour porter légalement les Beatles en ligne.

Peut-être qu'Apple annoncera effectivement l'arrivée des Beatles sur iTunes. Ou peut-être pas. À vrai dire, qui est encore intéressé par l'arrivée des Fab Four sur la plate-forme musicale, alors que l'ensemble de leur catalogue circule depuis des années sur les réseaux peer-to-peer ? C'est la question que l'on peut légitimement se poser, tant les occasions manquées se sont multipliées au cours des dernières années.

Depuis 2006, les déclarations se sont succédées pour annoncer l'arriver de la discographie des Beatles sur iTunes. Ca a commencé en avril 2006, pour continuer en février 2007, en avril 2007, en mai 2007, en novembre 2007, en mars 2008 et en octobre 2008. Sans parler d'aujourd'hui. Et nous oublions certainement d'autres dates. Difficile de croire que les négociations, dans l'impasse depuis quatre ans, ont enfin abouties.

Sans offre légale sur Internet, les solutions illicites se sont développées. Quitte à générer de l'argent, au risque d'être condamné à de la prison ferme. Les réseaux peer-to-peer proposent une pléthore de liens .torrentet de fichiers piratés sur les Beatles. Et la tendance ne va certainement pas s'inverser, même en supposant qu'Apple annonce l'arrivée du groupe sur iTunes.

Il y a quatre ans, Ringo Starr assurait que "la musique des Beatles sera un jour disponible en téléchargement". L'ancien Beatles avait raison. Comme nous l'écrivions alors, il faut juste attendre que les chansons du groupe tombent dans le domaine public. Ou recourir au piratage.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com